Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques

La Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques s'est tenue du au à Glasgow, en Écosse, au Royaume-Uni. L'organisateur est le Royaume-Uni, en partenariat avec l'Italie.

COP 26
CMP 16
CMA 3

Type Conférence des parties
Édition 26e
Localisation Glasgow
Coordonnées 55° 51′ 40″ nord, 4° 17′ 17″ ouest
Organisateur Royaume-Uni
Date
Participant(s) Pays membres de la CCNUCC

Elle constitue la 26e Conférence des parties (désignée COP 26), organisée par l'Organisation des Nations unies pour le Climat et réunissant les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la 16e réunion des parties au Protocole de Kyoto (CMP 16) et la troisième réunion des parties à l'Accord de Paris de 2015 (désignée CMA 3). Finalement, 22 décisions sont adoptées par la COP 26, 24 par la CMA 3 et 10 par la CMP 16. La première décision de chacune de ces réunions est commune et s'intitule « Pacte de Glasgow pour le climat », obtenu avec de grandes difficultés et qui a conduit à une fin de la conférence avec un jour de retard.

Ce « Pacte de Glasgow pour le climat » comporte des avancées notables : plus de pays s'engagent à la neutralité carbone (dont pour la première fois, l'Inde, d'ici 2070). Les pays riches promettent de doubler le « financement de l'adaptation », devant aider les pays plus pauvres (PRFI) à faire face aux dégâts climatiques. Le marché du carbone sera mieux cadré, et plus de 400 entreprises du secteur financier annoncent un transfert de milliards de dollars vers des entreprises visant le zéro-émissions nettes. La diminution du charbon, et une sortie des subventions aux énergies fossiles sont pour la 1ère fois mentionnées. Deux alliances d'une centaine d'États prévoient respectivement de stopper la déforestation avant 2030, et de réduire de 30% les émissions mondiales de méthane avant 2030. Une « High ambition coalition » coalition pour une haute ambition ») de 49 pays s'engage sur 15 objectifs pour atteindre l'objectif de 1,5°C. La « Beyond Oil and Gas Alliance » » (BOGA qui regroupe 12 pays) s'engage à ne plus extraire ni pétrole ni gaz sur leur territoire. Un « Green grids. One sun, one world, one grid » (GGI-OSOWOG ou « réseau vert : un soleil, une planète, un réseau ») allie 87 pays pour construire un réseau interconnecté de centrales solaires.

Mais ce pacte est aussi qualifié d'accord « en demi-teinte » ou « imparfait » car contenant des ambiguïtés et nombreuses faiblesses : désaccords sur les définitions, les détails et le financement de la mise en œuvre (ainsi, le texte appelle à réduire le charbon « sans relâche » mais il limite cet appel au charbon « sans captage ni stockage du carbone », or « en réalité, même les centrales à charbon équipées de captage du carbone génèrent de la pollution » commente l'éditorialiste du journal Nature. La notion de zéro émissions nettes (net zero) n'a ni définition ni critères d'évaluation, faisant qu'« il est impossible de savoir si les engagements « net-zéro » arrêteront réellement le réchauffement climatique ». Aucun engagement n'a mobilisé tous les pays les plus pollueurs. Concernant l'aide aux pays vulnérables : « les pays riches acceptent de créer un bureau pour poursuivre les recherches sur un éventuel fond « pertes et dommages » » ; les 80 milliards de dollars/an de « financement climatique » annoncés par les pays riches aux PRFI sont dominés par des prêts, et ils incluent de l'aide classique au développement (financement d'écoles et d'accès à l'eau...) qui ne réduit pas directement les émissions de carbone.

Le Web Climate Action Tracker (Université de Wageningen) a calculé que si tous les engagements de la COP26 sont tenus, les températures atteindront 2,4 °C en 2100, et non les 1,5 °C promis à Paris, ce qui serait catastrophique.

Chaque engagement sera évalué annuellement lors des prochaines COP, dont en 2022 où les pays présenteront des objectifs d'émissions plus ambitieux (alors que l'accord de Paris donnait 2025 comme date butoir pour cela).

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